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Des gris
Chardin multiplie les objets ce qui rend plus délicate leur disposition dans l’espace
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BONNARD
Le grand nu jaune -1938
Bonnard nous montre la jeune femme à contre-jour le corps balayé par la diagonale d'un rayon lumineux
Tout est jaune, la lumière et l'ombre qui tire vers l'orangé
La lumière est devenue une sorte de milieu imaginaire que Bonnard rend vraisemblable en indiquant avec beaucoup de soin les ombres, les reflets, les différences d'intensité coloré
Le geste de la jeune femme nous met à la limite d'un certain genre et des polissonneries du 18e siècle
Les hauts souliers bleus laissent aussi un peu rêveur
Il fallait tout le soin que Bonnard a mis à dessiner le corps et la tête du modèle pour que nous ne pensions plus ici qu’à la peinture
Un de ses amis dit un jour devant une aquarelle de Signac « il y a beaucoup de jaune » et Bonnard lui répondit « on n’en met jamais trop »
L'atelier au mimosa -1938
Un immense mimosa dissimule le paysage que Bonnard a tant de fois peint
L'opposition entre l'éclat lumineux de la scène naturelle et l'intimité plus recueillie de l'intérieur a disparu
La lumière est entrée dans l'atelier et illumine ses murs de couleurs presque acides cependant qu’à gauche apparaît un visage dont la forme à peine modelée semble se dissoudre dans l’atmosphère
Quelques maisons aux toits rouges apparaissent à travers l'image du feuillage et l'horizon est fermé au loin par les montagnes bleuâtres de l'Esterel
Le Cannet est un village qui se trouve juste au-dessus de Cannes
Bonnard y acheta en 1925 une villa « le Bosquet » et y vécut jusqu’ à sa mort
Bonnard n'a pas été aussi rapidement conquis que Matisse par la lumière du Midi et il a souvent dit qu'il lui préférait la lumière du Nord « qui bouge sans cesse »
Pourtant les paysages de la fin de sa vie montrent qu'il est parvenu à exprimer parfaitement toute l'exubérance et la profusion colorée de la nature méditerranéenne
Le Cannet -1940
La vue que représente ici Bonnard est exceptionnellement large puisqu'elle découvre toute la baie de Cannes et au loin les montagnes bleues et mauves de l'Esterel
Bonnard n'a pas intercalé d'écran architectural entre le spectateur et le paysage mais il nous montre le paysage à travers une couronne de feuillages qui constitue un premier plan très animé et mouvant
Le paysage est dans l'ensemble d'une grande unité atmosphérique
Bonnard ne cherche pas à dégager de la nature un ordre, une vision architecturée, mais il s'efforce d'éliminer toute espèce de motif
Les divers éléments du tableau sont mis chacun sur le même plan et les seuls qui échappent à l'unité flottante de l'ensemble (les arbres jaunes éclairés vivement par le soleil et la tache verte qui est au centre) ne sont pas significatifs
Malgré l'étendue de la scène représentée le paysage paraît modeste, impression accrue par la finesse de la matière et la légèreté de l'exécution
Autoportrait - 1938
Terrasse « C'est un homme assez grand, mince nerveux et souple. Petite tête fine, figure rasée et sous un front haut et fuyant, barré de rides profondes des yeux derrière de grosses lunettes qui brillent et qui vous regardent de façon intense et vive
Bonnard se représente de face tel un inculpé à la barre du tribunal
Il est vêtu d'une robe de chambre
Son regard est celui d'un homme accablé perdu dans ses pensées
La sobriété du décor renforce l’atmosphère de silence et de recueillement
Le miroir est le moyen pour l'artiste d’ interroger le réel quand ce réel est en crise
Dans les heures sombres de 1939 Bonnard vit dans un total isolement et ne reçoit que peu de visiteurs
Autoportrait dans la glace - 1939
Un homme assez grand, mince, nerveux et souple
Petite tête fine, figure rasée, des cheveux qui s’argentent
Front haut barré de rides profondes
Derrière de grosses lunettes deux yeux qui brillent et vous regardent d'une façon intense
Bonnard se présente de face, vêtu d'une robe de chambre, immobile, paraissant accablé de tristesse dans une atmosphère lourde de silence
Bonnard qui vit alors retiré dans sa villa du Cannet ne reçoit que peu de visiteurs
Ses petites lunettes rondes et son visage un peu émacié le font ressembler à un visage japonais
Nu accroupi - 1938
Gouache
La gouache datée de 1938 et l'huile de 1940 reprennent la même composition
Le corps par sa posture proche de celle d'une cariatide occupe tout l'espace du tableau
Son attitude relève tout autant de l'instant suspendu que de l'immobilité sculpturale
Autour de ce corps massif ramassé sur lui-même gravitent les plans qui composent le fond
Bonnard avance en larges plans en même temps qu’en petites touches irisées qui ponctuent la surface entière du tableau et lui donnent cette vibration lumineuse si particulière à l’eau
De cette gouache émane une grâce particulière qui contraste avec l'effort et l'attention que l'on ressent dans la peinture à l'huile
Nu accroupi dans la baignoire - 1940
Attitude sculpturale par la plénitude des formes
Le mouvement ne donne plus la même impression de grâce
On perçoit une sorte de tension dans l'effort
Bonnard « le tableau est une suite de taches qui se lient entre elles et finissent par former l'objet sur lequel l'oeil se promène sans aucun accroc »
La beauté d'un morceau de marbre réside dans toute une série de mouvements
Nu accroupi dans la baignoire - 1940
Attitude quasiment sculpturale par l'ampleur des formes
Il y a le mouvement mais pas le sentiment de grâce
La femme ne flotte plus
Elle semble porter sur ses épaules la charge des carrelages verticaux délimités par le cerne noir de la baignoire dont son bras gauche et le prolongement
Impression renforcée par l’oblique de ses bras et la tension qui émane de ses jambes fléchies
Une statue-colonne qui s’écraserait sur le fond de l'émail si elle n'était soulevée par la grande surface blanche de l'émail sous son bras gauche
Bonnard « Le voisinage du blanc rend enlumineuses des taches très colorées »
La vibration des couleurs et de la touche nous renvoie à la sculpture, au modelage de la terre encore humide
Bonnard « Le tableau est une suite de taches qui se lient entre elles et finissent par former l'objet sur lequel l'oeil se promène sans aucun accroc. La beauté d'un morceau de marbre antique réside dans toute une série de mouvements indispensables aux doigts »
Paysage du Cannet vue sur les toits - 1940
Aquarelle et gouache
Bonnard est fasciné par l'architecture naturelle de la végétation du Sud et par la manière dont la lumière isolet couleurs et formes
Les toits roses du Cannet font souvent fonction de tremplin entre la végétation du premier plan et les montagnes de l'Esterel que l'on aperçoit dans le lointain, coiffées d’un ruban de nuages
Paysage sous la pluie
Les flaques d'eau de l'avant-plan sont traitées dans des tons froids
Un petit massif végétal fait le lien entre cet avant-plan et le paysage vu à travers les piliers du second plan qui servent aussi à introduire une profondeur dans la composition
Le pilier de l'extrême droite et la bordure horizontale du sol constituent une structure orthogonale
Derrière ces piliers les arbres rehaussés de petites touches de gouache blanche encerclent une villa auprès de laquelle les autres maisons en contrebas semble minuscules
Bateau au port de Cannes - 1940
Aquarelle et crayon
La lumière réfléchie par le blanc du papier autant que la volonté du peintre ordonnent la composition
Précision du geste indispensable à cette technique rapide qui ne permet pas le repentir
Les blancs sont laissés en réserve et ne sont que très légèrement teintés
Ce procédé permet de faire vibrer à l'unisson toutes les couleurs environnantes de l'oranger du sable en passant au bleu et au mauve de l'eau et du ciel jusqu'au rose de la ligne d'horizon
La présence humaine est totalement exclue de ce paysage marin
Les bateaux, toutes voiles rentrées, semblent abandonnés
Les mâts alignés viennent briser la ligne d'horizon ; celui du centre de la composition se dresse dans le lointain comme une croix
Les pavillons sont en berne comme un silence de deuil
Nous sommes nous sommes en 1940 et la guerre arrive
Bonnard on est profondément affecté et il vivra retiré dans sa maison du Cannet
Il ne retournera à Paris qu’à la fin des hostilités Seul le travail lui procure quelque réconfort
La corbeille de fruits : oranges et kakis - 1940
« Une nature morte est un exemple objectif d’une chose qui se réaménage constamment, d’une réalité qu'on peut ordonner librement et se trouve ainsi naturellement associée à l'idée de liberté artistique »
Bonnard paraît inspiré par toutes les combinaisons possibles de changement des choses. Les natures mortes témoignent chez lui de cette mobilité
Bonnard fait basculer le plan horizontal de la table presque à la verticale et renforce l'impression de présence du motif
Il supprime les arrière-plans
Les objets se présentent de face non plus comme des accessoires dans l'espace mais comme une présence massive et murale
La Méditerranée -1941
Bonnard a su concentrer l'impression atmosphérique et il a donné au paysage le maximum de plénitude et de solennité
Il exprime les couleurs de la Méditerranée avec vérité : le bleu du ciel et de la mer, non pas le bleu des cartes postales mais le bleu profond et presque sombre des journées d'automne et d'hiver
Il a suffi à Bonnard de quelques détails qui suggèrent les lointains comme les nuages et la voile
Par le jeu des horizontales il semble prolonger le tableau en dehors des limites du cadre pour nous donner l'impression d'un paysage immense
La présence de petits personnages qui marchent en sens opposés augmente le sentiment de solitude qui donne à la scène un caractère si émouvant
La fenêtre ouverte - 1941 - 1944
Cette œuvre peinte au Cannet et une vue du jardin du Bosquet depuis la chambre du peintre Le thème de la fenêtre ouverte permet de multiplier les points de vue par la présence de nombreux reflets : le miroir du cabinet de toilette, les vitres de la fenêtre (on distingue le rouge des tuiles du cabanon accolé à la maison sur le trottoir de gauche )
Cadre en plan serré la fenêtre concentrent la vision sur l'extérieur
Le muret de la fenêtre et le sol du jardin se confondent dans une même unité chromatique Bonnard n’aimait pas l'artifice des rideaux contrairement à Matisse et ce rideau était obligatoire la nuit pour ne pas compromettre les atterrissages
A l'extérieur la nature est ordonnée de part et d'autre d'un arbre (un amandier) qui occupe la place centrale
Plus tard Bonnard mettra en scène une nature plus sauvage et luxuriante
La salle à manger -1942
Voici la dernière salle à manger, la dernière scène d'intérieur que Bonnard ait peinte
Dans les dix dernières années de sa vie il s'est consacré en effet à peu près entièrement au paysage
Après la mort de Marthe Bonnard vit dans une solitude à peu près totale supportant comme il le peut les misères et les privations de la France occupée
La pièce est sombre, la lumière austère et presque lugubre
La jeune femme dont le visage apparaît sur la droite de la composition paraît abîmée dans une sorte de morne torpeur
Plus de tarte ni de fruit aux couleurs éclatantes
Les assiettes sont vides ou remplies de nourritures peu substantielles
La composition est remarquable de force Bonnard fait pénétrer profondément la table dans la toile
Le premier plan est élargi et équilibré à chacune de ses extrémités par le visage du personnage féminin et le groupe particulièrement massif des bouteilles
Le gant de crin - 1942
Après sa mort le 26 janvier 1942 Marthe reste toujours présente dans l’ œuvre de Bonnard qui ne confie sa peine qu'à de rares amis dont Matisse
Symboliquement il garde fermée la porte de la chambre de son épouse
Bonnard rétrécit le champ de la salle de bain a une longue bande verticale dans laquelle s'inscrit le corps charnu et trapu de Marthe
Les courbes de son corps répondent aux formes arrondies du lavabo et du tabouret sur lequel elle est assise
Le visage légèrement relevé, marques regarde droit devant elle et semble s’ observer dans un miroir invisible
Nature morte à la bouteille de vin rouge - 1942
La table dont le plan est relevé occupe quasiment tout l'espace du tableau
Imposante, elle est recouverte d'une nappe blanche qui laisse entrevoir en haut le tapis de feutre rouge sur lequel elle est posée
Les objets auxquels l’artiste confère toute la présence habitée de la pièce sont disposés par petits groupes épars sur la table
Nature morte à la bouteille de vin rouge - 1942
Composition verticale, ce qui est rare chez Bonnard
Les objets sont disposés par petits groupes épars sur la nappe posée sur le tapis de table de feutre rouge que Bonnard s'est souvent plu à représenter
Paysage du Cannet
Vue des toits - 1942
Paysage qu'il apercevait depuis le balcon de sa villa au Cannet
Vision panoramique
Les toits de tuile des villas alentours
Un foisonnement de murs blancs dispersés parmi la végétation qui se fondent progressivement avec les collines puis les Alpes de Provence
Rien en lui qui ne parte de l'observation
Rien non plus qu'il n'aboutisse à une vision singulière
Les teintes jouent toutes ensemble
Le blanc se fond dans les couleurs qu’il irise
La construction du tableau s’opère de plus en plus par la couleur
Intérieur d'une salle de bain - 1942
Gouache et aquarelle sur papier
Cette composition est solidement architecturée par un jeu de verticales et d’ horizontales que constituent la porte, les montants de la fenêtre, la balustrade du balcon, les pieds des tabourets et le quadrillage de faïence des murs
Trois plans nettement définis :
- une table dont l'arrondi semble se fondre avec le sol de la pièce. A gauche quelques taches de couleur, probablement un bouquet de fleurs
- l'espace de la salle de bain. Les motifs des petits carreaux ont peu d'importance. Leurs formes sont réduites à de simples touches de couleurs éparses. Un chat repose sur un tabouret
- le paysage est imprécis émouvant par sa forme. Il est limité en profondeur comme s'il s'agissait d'un décor
La cheminée (intérieur gris)- 1942
Dans les deux tiers de la partie droite une alternance rythmique de verticales d’inégales largeurs
Le tiers gauche est composé d'une cheminée et de son trumeau
La forme ovale de la casserole se retrouve dans des dessous de plat et dans le segment de cercle de la table
Les rayures de la nappe en légère oblique ramènent l'oeil vers les verticales
Les rouges sont mis en valeur par les gris qu'ils illuminent. La grande ligne bleue rend plus chaudes les autres tonalités
La touche floconneuse dans les rectangles atténue la rigidité austère
A droite l'ouverture de la porte permet de s'échapper vers une autre pièce où on peut distinguer une femme debout
Le cadrage excluant plancher et plafond annihile l'idée de perspective
Fruit sur le tapis rouge - 1943
Aquarelle et gouache
Jusqu’à la fin de sa vie Bonnard continue tranquillement à peindre les fleurs et les fruits de son jardin
Bonnard « Quand on couvre une surface avec des couleurs il faut trouver sans cesse de nouvelles combinaisons de formes et de couleurs qui rendent qui répondent aux exigences de l'émotion »
Il pense sa composition comme une juxtaposition de plans colorés qui créent par leur poids spécifique de matière la seule profondeur qu'appelle la peinture : la profondeur spirituelle
Jamais peut-être la peinture de Bonnard n’a été aussi loin dans le dépouillement que dans cette gouache composée uniquement de bandes de couleurs horizontales et verticales où la chaise et son ombre portée sur le mur jaune sonne comme une invite
Intérieur au Cannet - 1943
Trois parties inégales dans la composition de cette toile : le cabinet de toilette à gauche, la chambre avec sa coiffeuse à droite puis l'ouverture étroite de la fenêtre sur le jardin à l'extrême droite
Dans l'ombre le modèle penché s'essuie le visage
La lumière inonde la chambre
Le jardin prend à travers la vitre des lueurs de vitrail
Les motifs des carrelages évoquent des tissus
Le jaune chaud qui baigne le tableau donne son unité à l'ensemble
Coupe et corbeille de fruits - 1944
L'arrondi d'une assiette dans la partie supérieure équilibre le plat de fruits
Souvent chez Bonnard les motifs sont repoussés sur les bords de la toile
Il est donc surprenant de trouver un élément central
La corbeille bien que repoussée dans l'angle constitue le pôle d'attraction du tableau
Grand paysage du Midi - 1945
Le sentier jaune vif au centre qui devrait marquer une profondeur ne fait qu'accentuer la verticale de la toile
Importance des tons lilas
Le peintre construit son tableau par la seule couleur
Portrait du peintre par lui-même - 1945
Après la disparition de sa femme en 1942, et de ses amis Vuillard et Maurice Denis, la solitude et la tristesse se font sentir
La longue période de la guerre fut difficile par les privations et le manque de nouvelles des uns et des autres
Buste légèrement oblique, sans lunettes, l'oeil sombre, vêtu d'une robe de chambre dont le décolleté est souligné d'un léger trait blanc
La composition est dépourvue de profondeur
Fond de carrelages régulier limité par les obliques d'aplat sombre
Visage d'un homme vieilli presque octogénaire
LBaigneurs à la fin du jour - 1945
La composition s'organise en bandes horizontales
La mer occupe la majeure partie de l'espace ne laissant subsister de la plage en bas qu'un petit liseré jaune
Dans la partie supérieure une bande presque aussi mince évoque les nuages d'un jour déclinant
Les corps des baigneurs reflètent les tonalités incandescentes d'un coucher de soleil méditerranéen
Leurs silhouettes rondes et courtaudes traduisent l'émotion du peintre apercevant tout à coup des chairs dorées dans la lumière du soir
La mer d'un ton bleu-vert acidulé contraste avec les tons or, orangés et rouges
Baigneur à la fin du jour - 1945
Cette toile organisée en bandes horizontales est l'une des dernières de l'artiste
La mer occupe la majeure partie de la composition
La plage est réduite un petit liseré jaune où évolue à gauche un personnage dont la silhouette se confond en partie avec le sable
Le ciel dont le ton diapré signale la tombée du jour est aussi mince que la plage
Les baigneurs sont répartis en petits groupes
On ne distingue que très approximativement les formes de leurs corps devenues de simples taches à la surface de l'eau
Les chairs reflètent de les tonalités incandescentes du coucher du soleil et contrastent avec le bleu vert acidulé de la mer
Il nivelle la surface en remplaçant par des tons égaux, chauds et froids, les valeurs contrastées que nous offre la nature
Ciel d'orage sur Cannes - 1945
La palette de Bonnard comporte un ton que la peinture classique semblait avoir omis : le violet
Cette couleur domine le ciel d'orage sur Cannes
C'est sur le violet que le spectre des couleurs s'achève
Bonnard a colonisé ce ton qui d'une certaine manière clôt le monde visible et « ouvre un pont sur le monde obscur »
Paysage du Cannet au toit rouge - 1946
Les formes sont à peine identifiables et se défont les unes dans les autres
La toile est entièrement recouverte de tâches de couleurs et de formes à travers lesquelles l'air ne semble pas circuler
Si l'on devine le ciel à travers les feuillages celui-ci apparaît comme une zone de couleur mise sur le même plan que les autres
L'espace est devenu abstrait
La couleur n'est plus une référence à la réalité mais sur la toile un ensemble de modulations qui n'existent que par leurs rapports réciproques
Chez nul peintre on ne rencontre un tel acharnement à briser le ton local mais nulle part non plus on ne trouve de symphonie colorée plus forte et plus séduisante
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LPaysage du Cannet - 1946
Les dernières toiles de Bonnard traduisent une évolution de son art qui le mène aux limites de la peinture pure
Une expression picturale de plus en plus détachée de la réalité est livrée aux infinies combinaisons de la couleur
Ses œuvres se saturent de tons toujours plus riches et s'orientent vers l'abstraction
Il y a des paysages de Bonnard devant lesquels on ne peut discerner du premier coup le sens de recomposition le sens de la composition
« Il prend plaisir à aggraver les déformations par lesquelles l'oeil sensible et cultivé prend possession du monde »
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Le cheval de cirque - 1946
Au début de sa carrière Bonnard aimait représenter des fiacres ou des omnibus tirés par des chevaux
Des cirques ambulants envahissaient les places des villages normands
Le cheval est traité comme un portrait, sa silhouette pyramidale occupe tout le tableau et son regard lui confère l'étrangeté d'une apparition
Eblouissante blancheur
Regard sombre, doux et résigné
Un lad à peine esquissé et confus fait lever l'extérieur droit
Le cheval illustre- t-il le mythe des chevaux fabuleux qui apparaissent à celui qui va mourir pour remporter son âme dans l'au-delà ?
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L'atelier au mimosa - 1946
L'atelier est petit
Bonnard « Je n'aime pas les grandes installations lorsque je dois peindre. Cela m'intimide »
Tout au long de sa carrière Bonnard fut fasciné par les portes-fenêtres
Le paysage pénètre dans la maison l’irradiant de sa lumière
Un réseau de verticales, d’horizontales et d’obliques structure l'espace
L'intérieur disparaît presque entièrement au profit du monde extérieur
Seul un pan de mur rosé délimite l'atelier de l'artiste
Dans l'angle inférieur gauche un visage féminin apparaît noyé dans l’aplat rosé
Le rayonnement du mimosa envahit la toile entre les lignes de plomb de la verrière, tel un vitrail
Petite fenêtre au Cannet - 1946
Bonnard connaît le Cannet depuis le début des années 1920. Il y passe tous les hivers avant de s'y installer définitivement à la déclaration de la guerre
En 1926 il acquiert une maison qu'il nomme le Bosquet
Calme, environnement naturel, point dominant, jardin, simplicité sont les qualités qu'il recherche
Bonnard aime sa maison qu'il ne quitte pas même durant les pires moments de la guerre
ce tableau est un des derniers de Bonnard
Il concentre la vision du peintre sur son jardin enchanté
Luxuriance de la végétation extérieure
Touches de couleur patiemment posées
Le jaune cadmium est rehaussé de taches blanches comme le ciel qui devient cotonneux Long travail des couches successives de peinture de son amandier légendaire
Paysage du Cannet sous la pluie - 1946
Bonnard « c'est un jour de pluie et le soleil »
Le tableau est divisé :
- à gauche un champ d'herbes folles, très jaune comme frappé d'un soleil éblouissant
- au-delà du chemin le toit de la maisonnette est encore brillant de pluie
- le paysage du fond est enveloppé d'un léger brouillard sous un ciel encore menaçant
La silhouette courbée d'une petite vieille vêtue de noir sous son parapluie rappelle la présence humaine
L'amandier en fleur - 1947
C’est la dernière toile que peignit Bonnard
Bonnard revenait souvent sur ses tableaux
« Le pinceau d'une main, le chiffon de l'autre »
La liberté de touche atteint à l'extrême
Dans ce jaillissement de blanc qui s'élève dans le ciel comme un hymne, l'on peut voir le suprême témoignage de gratitude et d'amour offert par Bonnard à la nature
L’amandier fleurissait dans son jardin presque sous la fenêtre de sa chambre
Menu de maigre
Chardin dispose avec attention la nourriture des jours de maigre (maquereaux, œufs, poireaux) d’une couleur chaude
Des gris
Chardin multiplie les objets ce qui rend plus délicate leur disposition dans l’espace
Menu de maigre
Chardin dispose avec attention la nourriture des jours de maigre (maquereaux, œufs, poireaux) d’une couleur chaude
Des gris
Chardin multiplie les objets ce qui rend plus délicate leur disposition dans l’espace
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Chardin dispose avec attention la nourriture des jours de maigre (maquereaux, œufs, poireaux) d’une couleur chaude
Des gris
Chardin multiplie les objets ce qui rend plus délicate leur disposition dans l’espace
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Chardin dispose avec attention la nourriture des jours de maigre (maquereaux, œufs, poireaux) d’une couleur chaude
Des gris
Chardin multiplie les objets ce qui rend plus délicate leur disposition dans l’espace
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Chardin multiplie les objets ce qui rend plus délicate leur disposition dans l’espace
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Chardin multiplie les objets ce qui rend plus délicate leur disposition dans l’espace
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Chardin multiplie les objets ce qui rend plus délicate leur disposition dans l’espace
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